Une initiative étonnante au service des chômeurs
Basés en Haute-Loire, Les Ateliers de la Bruyères ont relancé en 2002 une activité de feutrage en partenariat avec une entreprise du secteur qui fournit la laine. Accompagner les chômeurs vers le retour à l’emploi, constitue l’objectif principal de l’association. Le travail de la laine nécessite de multiples compétences que les salariés en insertion pourront valoriser par la suite pour retrouver un travail. Une accompagnatrice sociale encadre les personnes en insertion, qui bénéficient de contrats à durée déterminée, de formation et plus généralement d’un suivi de leur parcours.
Feutre, bonneterie …
Si le travail du feutre a constitué la première activité de l’Atelier de la Bruyère, la production d’articles de bonneterie vient compléter l’offre à partir de 2006. À cette date, l’entrepreneur local, Gérard Page lègue l’ensemble des machines de son entreprise de bonneterie à l’association. Cache-col, bonnets, mitaines, chapeaux, semelles, coussins, cabas, corbeilles, sacs, jeux pour enfants font partie des produits de l’atelier, la liste n’étant pas exhaustive !
… isolation et tsabone !
Dans ses nouveaux locaux, l’association a testé l’utilisation de la laine pour l’isolation. Ce projet a associé des artisans locaux, pour la mise en œuvre, et la société Laurent Laine pour la fourniture de la laine lavée.
Les Ateliers de la Bruyère ont également confectionné l’isolation de « tsabones« . Ces carrioles couvertes, servaient autrefois de chambres à coucher pour les bergers. Ces derniers les déplaçaient pour suivre leur troupeau. Leur reconstitution a été réalisée grâce aux savoir-faire locaux : travail du bois et de la laine. Elles serviront de chambre à coucher pour un gîte proposant des « nuits insolites ».
L’association commercialise une partie de ses produits via la coopérative « Made in Gevaudan », dont l’objectif est de promouvoir les produits et savoir-faire locaux, de revitaliser une zone géographique durement touchée par l’exode rural.
Autant d’initiatives originales qui, autour de la laine de mouton, permettent d’aider des personnes éloignées de l’emploi, de remettre à l’honneur des techniques oubliées et de redynamiser des territoires. Des idées pour développer, en local, la valorisation de la laine issue de l’éco-pâturage ?