Lors d’une précédente actualité, nous vous avions présenté une collecte de déchets sur les plages de Corse avec des chevaux, direction aujourd’hui dans le nord-est de la France pour découvrir une utilisation du cheval toute aussi originale, au service du développement durable …
Lorsque le traîneau remplace les hottes …
Tout est né d’une rencontre au salon de l’agriculture entre Marie-Laure Crochet, vigneronne dans la région champenoise et Jean-Noël Boiteux, éleveur de chevaux. Aussi, les vendangeurs sont cette année aidés dans cette exploitation agricole par des chevaux. Ces derniers soulagent les traditionnels porteurs de hottes, qui n’ont plus qu’à prendre et à poser des caisses sur le curieux attelage … qui n’est autre qu’un traîneau ! L’éleveur a lui-même conçu ce dernier, adapté à la largeur des rangs de vignes.
Comme pour l’écopâturage, la présence d’animaux change positivement l’ambiance de travail : les vendangeurs apprécient le renfort fourni par les animaux et le cadre de travail s’en trouve amélioré. La preuve en image : des photos ont été prises par les travailleurs avec leur « collègues » à quatre pattes pour immortaliser cette vendange peu commune !
Le bénéfice en terme d’image et d’ambiance ne s’arrête pas aux salariés et propriétaires . Les voisins sont aussi venus féliciter de l’initiative, en avançant une autre avantage de l’utilisation de l’animal : l’absence de bruit. « C’est beaucoup moins bruyant qu’un enjambeur ! ».
Les chevaux, même habitués au débardage et à la manipulation de fortes charges, se relaient et ne travaillent pas plus d’une demi-journée.
Absence de bruit, amélioration du cadre de travail , interaction sociale positive avec les voisins, absence de pollution et de gaz à effet de serre : la réintroduction de techniques ancestrales (débardage, écopâturage …) répond à des problématiques éminemment contemporaines.
En tout cas, l’expérience s’avère positive pour le champagne Crochet qui compte bien renouveler la démarche aux prochaines vendanges.