Les plus jeunes ne connaissent pas cette époque où, à la sortie du supermarché, on remplissait une multitude de petits sacs plastiques, jetables, à usage unique, qui remplissaient une demi-poubelle au retour des courses … C’était il y a 15 ans : le remplacement des sacs de caisse gratuits par des sacs réutilisables payants … Des sacs plastiques en libre accès à la vente en vrac, zoom sur l’évolution des emballages …
Sacs plastiques, une tendance à la baisse …
On estime à 500 milliards le nombre de sacs plastiques distribués dans le monde chaque année. Leur fabrication, à base de pétrole, représente 5 % des gaz à effet de serre à l’échelle mondiale. Outre leur impact sur le changement climatique, leurs autres nuisances environnementales sont connues : dissémination dans l’environnement, intoxication des animaux marins par ingestion , fragmentation et pollution massive, particulièrement pour les milieux aquatiques …
Les différentes mesures visant les sacs plastiques depuis plusieurs décennies portent leurs fruits. En France, de 15 milliards de sacs en 2003, leur nombre chute à 800 millions en 2010. L’interdiction en 2016 des sacs à usage unique en plastique est trop récente pour en mesurer les effets et leur remplacement par des sacs biodégradables est critiqué par les associations environnementales.
L’essor de la vente en vrac
La vente en vrac, qui était la norme avant l’apparition du sac plastique dans les années 1960, fait son retour. Initiée dans les magasins biologiques, elle apparaît depuis quelques années dans les grandes enseignes : graines, noix, plus récemment, pâtes et riz.
Sur Nantes, trois magasins vendant exclusivement en vrac ont récemment ouverts. Huile, produits ménagers, féculents … tout y est vendu sans contenant. Le client doit alors s’équiper de bocaux, de sacs en tissus qui peuvent être vendus ou prêtés par les magasins. Pour les liquides (jus de fruit, bière …), la solution n’est pas nouvelle : les bouteilles sont simplement consignées !
Ces magasins font le plein : Ô Bocal, par exemple, ouvert depuis 2 ans, compte une centaines de clients par jour et 5 salariés …
Baisse de notre impact environnemental, baisse des prix des produits (in fine, c’est toujours le client qui paye les emballages …), réglementations restrictives, changement des habitudes de consommation, le vrac deviendra-t-il la norme ? Et, d’ici quelques années, emmener ses contenants en magasin aussi naturel que d’apporter ces sacs de courses ?