Médiation animale et personnes âgées

Les établissements et services d’aide à la personne se tournent de plus en plus vers la médiation animale. En effet, la présence d’un animal apporte de nombreux bénéfices : stimulation intellectuelle, du langage ou sensorielle, réconfort, apaisement…

Qu’est ce que la médiation animale ?

La médiation animale est une méthode consistant à faire intervenir un animal pour atteindre un objectif de développement ou de maintien des compétences, ou un objectif de soin. La médiation animale est adaptée à l’enfant ou l’adulte en situation de handicap, et à la personne âgée en perte d’autonomie.

Une pensionnaire d'un établissement médico-social (ici une maison de retraite) s'amuse avec des cochons d'Inde, dans le cadre d'une activité ludique avec des animaux
Séance de zoothérapie dans un EHPAD à Saint-Nazaire (Département 44, Loire-Atlantique)

L’animal favorise la relation à l’autre. C’est un médiateur qui impulse l’interaction. Il va vers l’autre de manière spontanée, stimule, éveille ou réconforte, sans jugement. Il permet le partage d’une relation simple qui procure de l’apaisement. L’animal offre l’opportunité d’une relation sans langage, ce qui convient aux personnes qui n’y ont pas accès, ou perdent cette compétence du fait de la maladie. Adaptée à tout public, la médiation animale favorise le bien-être psychologique et physique.

La présence d’animaux : un outil complémentaires aux soins et activités thérapeutiques

En pratique, cette médiation peut être assurée par un animal qui vit en résidence auprès des personnes, au sein de l’institution. Elle est cependant le plus souvent assurée de manière ponctuelle par l’intervention de professionnels qui font intervenir divers animaux dans l’établissement le temps d’un atelier.

La médiation animale chez les seniors

En 2002, aux États Unis, une étude menée au sein d’un établissements accueillant des malades Alzheimer démontre que la simple présence d’un aquarium dans la salle à manger des résidents permets de stimuler de manière significative leur appétit (+ 21 % de consommation d’aliments). Cette étude est une démonstration étonnante des bienfaits de la présence animale auprès des personnes âgées dépendantes, notamment dans le cadre de la maladie d’Alzheimer. Cette maladie affecte la mémoire et impacte de manière dramatique le quotidien : difficultés à exécuter des tâches familières, perte du langage, désorientation dans le temps et l’espace, troubles de l’humeur, etc. On peut aussi constater une perte de motivation, d’entrain, de joie de vivre, et de l’appétit (syndrome dépressif).

Le contact avec un animal participe à réduire l’anxiété, l’agitation et l’agressivité. Il a un effet stimulant, qui peut aider la personne à renouer avec le contexte qui l’entoure. Source d’émotion et de plaisir, l’animal devient vecteur de lien entre résidents ou avec le personnel. L’animal apporte distraction, affection, devient prétexte à sortir de sa chambre et de son isolement.

Tonte d'un mouton, tondeur à gauche, pensionnaires d'un EHPAD assis à droite de l'image en train de regarder, Savenay, Loire-Atlantique
La tonte, ici sur des moutons en écopâturage dans un EHPAD de Loire-Atlantique, est un bon moyen de faire découvrir les soins aux animaux

Que ce soit par l’intervention ponctuelle de professionnels de la médiation animale, ou par le choix de la présence à résidence d’un animal au sein de l’institution, les bénéfices pour les personnes âgées dépendantes sont donc indéniables, le premier intérêt étant de procurer plaisir et bien être aux personnes accompagnées.