Dans nos sociétés industrielles, le rôle de nos animaux domestiques tend à devenir essentiellement « social ». Nous partageons nos vies avec eux car ils nous apportent de la joie, du bien-être. Pour les personnes fragiles, en maison de retraite par exemple, chiens et chats aident les résidents à dépasser leur difficultés, à « sortir de soi » pour entrer en contact avec l’autre. Le chien s’attache également à d’autres missions : on pense aux chiens d’aveugle ou aux chiens d’avalanches. Ailleurs, les animaux occupent bien d’autres fonctions, à commencer par la traction animale …
La traction animale à travers le monde
Lorsque nous pensons agriculture, nous pensons tracteurs, moissonneuses … Pourtant, selon les chiffres de la FAO, la majorité des agriculteurs dans le monde travaillent à la main (800 millions). 300 millions d’agriculteurs utilisent la traction animale. Seuls 30 millions ont un ou plusieurs tracteurs ! La traction animale, loin d’être anecdotique mondialement, a été supplantée dans les pays occidentaux par la mécanisation après la seconde guerre mondiale.
Ânes, mules et chevaux de trait en France
En France, la traction animale est encore employée dans quelques secteurs. Les chevaux de trait servent au débardage, en préservant les zones fragiles comme les forêts littorales ou les tourbières. Diverses expériences de collectes des ordures ménagères avec des chevaux sont également menées en France. D’autres communes reviennent aux chevaux et autres mules pour l’arrosage des espaces verts ou le transport scolaire. En viticulture ou en maraîchage, on utilise également les animaux de trait.
De nombreux avantages
La traction animale évite la production de gaz à effet de serre : c’est une énergie renouvelable ! Les utilisateurs mentionnent également l’absence de fumée, notamment dans les milieux confinés comme les serres agricoles. Les animaux peuvent ainsi jouer un rôle dans la transition énergétique et dans l’amélioration de la qualité de l’air. En agriculture, l’usage des équins assure un faible tassement du sol. Les animaux permettent de travailler les sols encore humides sans faire de dégâts ce qui offre une plus grande souplesse dans le calendrier des cultures. Les maraîchers évoquent la grande maniabilité sur de petites parcelles ou sous serres. Certaines formes d’agriculture, en terrasses par exemple, peuvent être relancées par la traction animale.
La traction animale contribue à l’indépendance énergétique : l’agriculteur ne dépend plus des cours du pétrole. Le fumier fertilise les sols, réduit ou remplace les intrants chimiques, assurant là aussi l’indépendance des agriculteurs. L’investissement, moins élevé que pour du matériel motorisé, limite le recours à l’emprunt. Enfin, et surtout, le travail avec un être vivant et sensible est unanimement reconnu par les utilisateurs comme un facteur d’épanouissement.
La traction animale présente de nombreux avantages que l’on retrouve en éco-pâturage : source de bien-être, absence de bruit, fertilisation et non-tassement des sols, indépendance énergétique, absence de gaz à effet de serre … Nul doute que l’animal jouera un rôle majeur dans la transition énergétique et environnementale qui s’amorce.